Lors d’une conférence de presse tenue après le Conseil du gouvernement ce jeudi, Ahmed Bouarif a précisé que la question de l’annulation de l’Aïd Al-Adha ne relevait pas des attributions de son ministère. « Notre rôle est de produire, de soutenir les agriculteurs et d’organiser le secteur », a-t-il déclaré, écartant ainsi toute responsabilité dans une éventuelle décision d’annulation de la fête religieuse.
Le ministre a également présenté les derniers chiffres sur l’état du cheptel national. Depuis 2016, les effectifs du bétail au Maroc ont chuté de 38 %, impactant directement la production de viande. Bouarif a expliqué que la rareté des pâturages oblige aujourd’hui les éleveurs à se tourner massivement vers l’alimentation au fourrage, augmentant ainsi les coûts de production.
Pour rétablir l’équilibre sur le marché, le gouvernement a adopté plusieurs mesures, notamment la suspension des droits de douane sur l’importation de viande. Selon le ministre, cette décision a permis une accélération des importations au cours des derniers mois, avec un rythme nettement plus soutenu qu’en 2023.
Alors que la question de l’annulation de l’Aïd Al-Adha continue d’alimenter les débats, les tensions sur le marché de l’élevage et la flambée des coûts restent au cœur des préoccupations des consommateurs et des professionnels du secteur.